Un peu plus d’un an après l’arrêt de ce blog, retour en ligne pour y témoigner de la présence dans nos vies de MARIUS, né le 29 septembre 2010. Je ne m’imaginais pas avec un enfant autre que nîmois, c’est donc fait. Pour lui, la vie commence sous les palmiers, avec la chaleur et les accents qui chantent (enfin bon, pour le moment, c’est vrai, ça caille et il n’entend que nous, mais bon), autant dire qu’il est plutôt bien parti !

(*à 4 avec la petite Malau)

Hé bien voilà. A l’heure ou l’automne montre le bout de son nez (il ne fait plus que 30° la journée), où il devient impossible pour moi d’aller me baigner (il ne fait plus que 20° dans l’eau), où les premiers déplacements sur Paris sont programmés, et où finalement nous sommes bel et bien installés dans cette nouvelle vie, il est temps pour nous de dire adieu à ce blog. Nous voulions y raconter notre déménagement, nous considérons qu’il est maintenant terminé.

Merci à tous ceux qui nous ont suivi dans cette aventure, ici et ailleurs. Merci également à ceux qui nous ont prêté mains fortes dans ce déménagement. Tant financièrement que manuellement, d’ailleurs. Et merci aussi à nos amis “d’ici” pour nous aider à nous intégrer.

The best is yet to come, comme on dit par chez nous (je crois).

Vous êtes bien entendus les bienvenus chez nous. Mais dépêchez-vous de réserver, le places sont rares. Du 24 au 29, c’est pris par ma mère et ma grand mère, peut être également par Emmanuelle, du 30 au 6 par mon frère et ma belle soeur + probablement la famille Tourmente, en janvier par la famille d’Aurélie, ça se bouscule au portillon (comme on dit par chez nous aussi).

Donc, comme on dit par chez nous : à tout de suite !

Voilà maintenant un mois que nous sommes là et nous avons cette fois, je pense, bien pris nos marques. Notre quotidien d’avant est devenu celui d’aujourd’hui, avec un peu plus de bruits dans la rue en bas et un ciel plus bleu et plus ensoleillé. Mais pour le reste, c’est pareil. Dès lors l’utilité de ce blog est en question. Doit-on faire un post pour vous dire à quel moment on ne se perdra plus dans les ruelles de Nîmes, quand on aura enfin trouvé la meilleure boulangerie de la ville ou quand on vivra notre première inondation ? Pas certain que ça vaille vraiment le coup. S’installer dans le sud, ce n’est pas (vraiment) comme refaire sa vie dans un nouveau pays, avec tout ce que ça amène de dépaysement, de nouvelles coutumes et de problème de langage. Ici, certes, les gens ne prononcent pas correctement tous les accents, mais la vie est la même (en plus chaud). 

Donc je me demande si cette petite parenthèse ne va pas se refermer très vite...

Etrangement, c’est lors de la première journée de gris (hier) que je me suis senti pour la première fois “chez moi”, dans cette ville de Nîmes. Enfin, chez moi, c’est peut être beaucoup dire (tant que je ne connais pas les rues par coeur, c’est pas encore chez moi), mais disons plutôt “plus en vacances”, ce qui à l’air d’un détail pour vous, mais qui pour moi veut dire beaucoup.

Et puis maintenant, on a une plaque “30” et déjà, on a l’impression d’être regardé autrement. Ou plus vraiment regardé, ce qui est encore mieux.

Alors, que retenir question “nouvelles habitudes” au bout de 3 semaines ? Qu’ici, rien ne sert de marcher obligatoirement au soleil, de toute façon on bronze, qu’on ne dit pas “manger en terrasse” puisqu’on est pratiquement toujours dehors, qu’il faut faire 3 bises en commençant avec la joue gauche (pas si facile à faire pour des parisiens), qu’il ne faut pas attendre son courrier avant 14-15h, que les commerçants sont vraiment chaleureux, que les oiseaux aiment chier sur les voitures noires, que le meilleur rosé EVER, c’est celui du Mas Amiel, que la clim des Halles, elle se transforme en douche le dimanche matin, que les rues (ou en tout cas la notre) est lavée 6 fois entre 4 et 8 heures du mat, que les Gardois conduisent encore plus mal que dans tous vos cauchemars, qu’il vaut mieux aller à Carnon par l’autoroute plutôt qu’au Grau par la route (même si c’est plus près) et que la colle Patex, c’est de la merde, même si ça n’a rien à voir avec la région.

Déjà pas mal, non ?   

Et pour finir, une petite pensée émue. Il y a 1 an plus ou moins pile poil, nous étions en Normandie avec nos amis JC et Gaëlle pour leur annoncer notre intention de déménager pour la saison prochaine. 1 an après, c’est donc fait.

Moi qui avais l’habitude de souvent poster ici lors de la dernière ligne droite, de dire à quel point je rêvais depuis que que je ne suce plus mon pouce de devenir Nîmois, maintenant que je le suis, je ne dis plus rien.
La faute, comme le dit Aurélie, à dans un premier temps, à l’installation, suivie par la visite pendant une semaine d’AnneSo et de son mec du moment, et puis à une reprise en pente douce, entre déballage des derniers cartons, petite ballades, mer chaude, dîners avec nos amis d’ici, un petit peu de travail et pas mal de rosé, comme je me plaît à le dire un peu partout...

Il fait chaud. Très. Le record c’est 49 au soleil, sur notre terrasse. Mais ça me va. La chaleur ne me fait pas peur. Les ventilateurs tournent à plein régime. Et puis je me suis conditionné, mentalement, à ça pendant presque 20 ans, alors je le vis bien. Le bruit, en revanche, est plus embêtant. Mes deux parenthèses parisiennes misent à part, je n’ai vécu que dans des endroits calmes. Ici, la chambre donne sur une ruelle pour le moins vivante. Mais je vais m’habituer...

Il m’est pour le moment difficile de me sentir vraiment chez moi. Enfin dans l’appart, si, mais dans la ville, pas encore. J’ai toujours une plaque 95 (mais on vient ENFIN de recevoir la facture GDF donc lundi c’est réglé !), je ne connais pas encore toutes les rues (et tous les magasins) et quand on se fait alpaguer par un producteur de vin dans une grande surface (je m’arrête toujours pour goûter du vin), il nous dit “j’imagine que vous êtes en vacances...”. Tout cela va prendre du temps mais peu à peu, l’idée, la fausse idée, que nous allons à la fin de la semaine devoir faire nos bagages et retrouver nos collègues du nord sur les bouchons de l’A6, va elle aussi disparaître. Pour le moment nous avons l’impression d’habiter en vacances. Et cette sensation, à la fois irréelle et séduisante, j’espère bien qu’elle va perdurer...    

Le temps qui file à toute vitesse, les cartons à faire et à défaire, la connexion internet qui se fait désirer, nos premiers visiteurs dans notre nouveau chez-nous... et voilà comment on délaisse le blog alors qu'on devrait y raconter le plus important : le déménagement !!!

Tout s'est plutôt bien passé, sous un soleil de plomb en banlieue parisienne et à Nîmes, mais les équipes ont été efficaces et vaillantes, et je les remercie publiquement : Jean-Luc, Benoît, Caro, Ludo, AnneSo, Monique et Julien nous vous revaudrons ça, vous avez été parfaits, géniaux, magnifiques ! Je n'ai pas de souvenirs très précis, à part un coup de fil aux policiers pour faire dégager une voiture garée sur notre emplacement réservé pour le camion, à minuit et demi, ou une masse informe de cartons entreposée sur la terrasse et qu'il a fallu rentrer à l'intérieur à cause de quelques gouttes de pluie, alors qu'on pensait en avoir terminé pour la journée, ou encore la chatte enfermée dans une chambre (pour son bien, hein, je ne voulais pas qu'elle se fasse écraser par un carton ou marcher dessus) qui a miaulé tout ce qu'elle a pu pendant 5h pour qu'on la laisse sortir.

C'est pour l'instant un peu difficile de s'adapter. On a l'impression d'être en vacances, qu'il va falloir repartir, les gens en voiture nous traitent de parisiens (c'est une insulte ici) à cause de notre plaque d'imatriculation 95, on ne connait pas encore les bons plans où se garer gratuitement et les raccourcis, mais tout ça va venir. Il faut un peu de temps. Par contre, pas de problème pour les magasins de vêtements et de chaussures, je peux vous faire la visite les yeux fermés ! ;)

Les meubles trouvent leur place, les cartons se vident, les placards s'aménagent (merci les amis pour votre aide précieuse au maniement de la perceuse !). J'ai même réussi à retrouver presque toutes mes tenues d'été, indispensable à l'adaptation au temps gardois...

Des nouvelles et des photos très très vite, c'est promis !

J-2 avant le déménagement. Comme je m'y attendais, après avoir été super en avance, nous voilà à la bourre pour les dernières choses à faire : les ultimes cartons, reboucher les trous de chevilles dans les murs et passer un coup de peinture quand c'est nécessaire, démonter certains meubles, organiser un peu les pièces pour faciliter le remplissage du camion, passer à la déchèterie, faire le ménage (dont le décapage du lino au moins dans le salon), et aller acheter quelques victuailles pour donner du baume au cœur des travailleurs jeudi...

J'avais qu'à pas partir ce we, c'est ma faute.

Mais qu'est-ce que je fais là à écrire un post ???

Me retrouvant tout seul ce week-end (Aurélie est partie fêter l’enterrement de vie de jeune fille d’une amie), j’ai continué les cartons et les rangements. Et j’ai pas mal pensé. On pense plus facilement quand on est seul. J’ai pensé à cet appartement que je m’apprête à quitter. A Courdimanche / Cergy le haut, qui fut mon fief pendant près de 7 ans.

Cet appartement et cette ville étaient vraiment biens. D’abord parce que c’était mon premier appart “seul” à moi que j’avais (j’avais déjà vécu ailleurs mais en couple ou en “colloc”). Il se trouvait dans un endroit que j’aimais beaucoup, aux portes de Mirapolis, dans les champs et à quelques mètres du cinéma qui je fréquentais déjà avant d’habiter là. Un grand appart de plus de 70 mètres carrés, double exposition (nord sud), avec un grand balcon, 2 chambres, une grande cuisine et surtout, surtout, un loyer dérisoire. 430 euros par mois il y a 7 ans, 550 aujourd’hui, entre 200 et 300 euros de moins que les prix du marché dans la ville.

Au début, c’était vraiment cool. Il y avait des champs partout, peu de monde, un ADSL du tonnerre et un énorme cinéma dans lequel personne n’allait. Je n’entendais pas les voisins, tout était calme et tranquille. Et puis, petit à petit, ça s’est un peu gâté. Les immeubles ont commencé à pousser, remplaçant mon horizon vert par du beige et du gris,  l’itinéraire des bus a été changé et passait désormais sous mon balcon (et comme je suis à un carrefour, c’est un vrai bonheur), il y avait de plus en plus de monde partout (y compris au cinéma), l’appart a commencé à montrer les limites de sa qualité de fabrication, le dingo du dessous a mis le feu chez lui, de nouveaux voisins, plus bruyants, sont arrivés et donc pour le coup, le quotidien est devenu beaucoup moins bien. Et puis sans doute aussi que je me suis lassé.

Mais malgré tout ça, malgré mon impatience d’être enfin dans mon nouveau chez moi, je quitte les lieux un peu triste. Etre à la ville tout en étant à la campagne, c’était quand même cool. Malgré tous ses défauts, cet appartement était un endroit où je me sentais parfaitement bien et qui fait, de toute façon, partie intégrante de ma vie. J’y laisse les murs avec une pointe de regret, mais j’emporte les souvenirs avec moi et quelque part, c’est sans doute le plus important.

Bon, mais si la connexion internet est vraiment trop pourrie à Nîmes, je reviens !

Aujourd’hui, premier août, c’est le début officiel de notre bail.
Aurélie et moi sommes donc des Nîmois.

Cool.

Mais comment se fait-il alors que quand je mets le nez dehors, il fait encore froid et gris ?

Ce matin dans la boute aux lettres, un courrier tamponné crocodile et palmier, en direct de notre future ville. C’était une bonne nouvelle. La mairie nous annonce que la place de livraison située au pied de notre immeuble nous est réservée pour le déménagement ! Alors entre ça et notre magnifique diable 6 roues, il va se faire les doigts dans le nez ce déménagement, non ?